Tourcoing: deux syndicalistes expliquent leur présence sur la liste de William Roger

C’est en partie parce que « le PC s’est allié avec le PS » à Tourcoing, laissant « un vide à gauche », que Samuel Meegens et Abdelkrim Abdesselam ont décidé de s’engager politiquement pour la première fois.

Le premier est secrétaire général de la section tourquennoise de la CGT, le second tient la même fonction pour Roubaix mais réside à Tourcoing. Ils s’engagent sur la liste du « Front de résistance populaire de gauche » avec William Roger. Avançant qu’ils sont « sans parti et jamais engagés en politique », ils tiennent à expliquer leur démarche. « Notre boulot, c’est organiser le travail du syndicat sur notre territoire, commence Samuel Meegens. Et on voit la dégradation des conditions de travail des gens qui viennent nous voir. Parallèlement, les pouvoirs publics sont impuissants. On se retrouve seuls en première ligne face à des patrons qui ne respectent plus le droit du travail. » Voilà pour le constat.

Concernant la démarche politique, elle fût balisée de diverses attentes et déceptions. « Nous avons fondé un collectif informel avec des gens de la CGT et sommes allés rencontrer le Parti communiste pour leur faire part de notre désir de faire une liste Front de gauche à Tourcoing. » Mais le PCF s’allie dès le premier tour avec la majorité sortante. Ils se tournent vers le Parti de gauche. « Nous avons reçu en octobre le concours du Parti de gauche de Tourcoing. Mais ils n’ont pas voulu poursuivre avec nous. » Question de désaccord sur le positionnement pour le second tour. Or, sans Parti de gauche, pas de possibilité d’être estampillé Front de gauche. La liste, qui sera finalement menée par William Roger, « mais avec un fonctionnement collectif », insistent fortement Samuel Meegens et Abdelkrim Abdesselam, s’appellera « Front de résistance populaire de gauche ». « Elle est soutenue par des organisations comme la coordination communiste, le NPA, des alternatistes et une grande majorité de gens sans partis. »

Comme ces deux responsables syndicaux, qui insistent pour dire qu’ils s’engagent comme citoyens et non sous la bannière de leur syndicat. Mais arborent des autocollants CGT durant la conférence de presse. « Parce que nous sommes tellement connus en tant que syndicalistes. »

William Roger et ses colisitiers présenteront leur programme aujourd’hui.